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Le Libé des historien·es

Catastrophes climatiques : l’histoire se prend un vent

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Notre nouveau régime climatique semble se détacher du passé. L’enchaînement des événements extrêmes, comme Milton ou la tempête Boris, rend la contribution des historiens à l’intelligence du présent paradoxale.

Après le passage de l’ouragan Hélène, à Horseshoe Beach en Floride, le 28 septembre. (Chandan Khanna/AFP)
Par
Guillaume Lachenal
professeur à Sciences-Po (Médialab)
Publié le 09/10/2024 à 21h47

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Ce mercredi 9 septembre au matin, la Floride attendait l’arrivée à terre de l’ouragan Milton, que Joe Biden a qualifié de «pire tempête en un siècle», quelque part entre le violet de la catégorie 5, rarissime jusque-là, et le rouge très foncé de la catégorie 4. Il y a deux semaines, l’ouragan Hélène avait battu en série des records vieux de cent ans dans les Appalaches, avec des pluies torrentielles dévastant des vallées entières. Et pendant ce temps, l’ex-ouragan Kirk fait tomber ici un mois de précipitations en une journée juste après que la tempête Boris, mi-septembre, a fait changer d’ordre de grandeur les records de pluie d’Eu