Ils auraient voulu éviter l’avion par souci écologique. Pour les fêtes de fin d’année, ces étudiants ou jeunes actifs le prendront finalement pour économiser des sous, surtout. «C’est la seule option qui était vraiment envisageable financièrement», confie Joris, 23 ans, étudiant à Strasbourg. Lui qui est habitué à réutiliser les pelures d’agrumes pour faire des infusions s’y était pourtant pris à l’avance. Dès le mois d’octobre, ses yeux scrutaient les prix des trains. Mais «ça coûtait facilement le double», regrette-t-il, «surtout avec le marché de Noël, ici, qui booste tout». Samedi 21 décembre, non sans culpabilité, il s’envolera depuis Mulhouse – où les vols sont moins chers – pour rejoindre sa famille en Ariège, via l’aéroport de Toulouse.
Joséphine, elle, doit traverser la Manche pour le réveillon. Salariée dans un cabinet d’avocat à Lewes, près de Brighton en Angleterre, elle a prévu de retrouver les siens à Bordeaux, sa ville d’origine. Engagée pour la cause environnementale, la vingtenaire n’a cependant pas pu se permettre un Eurostar. «Même en m’y prenant en septembre, c’était déjà trop cher, avoue-t-elle, un peu gênée. A l’inverse, c’était assez facile de trouver un vol entre Londres et Bordeaux pour 50 euros.» L’écologie est pourtant l’une de ses préoccupations. Cette ancienne membre d’Extinction Rebellion, appelé XR dans le milieu militant, n’achète par exemple plus de vêtements neufs, en opposition