Après un printemps et un début d’été maussade, «le scénario d’un trimestre plus chaud que la normale est légèrement plus probable pour la France», annonce Météo-France ce vendredi 28 juin. Dans ses dernières «tendances à trois mois», actualisées de manière mensuelle, l’institut météorologique entrevoit «un scénario sec est privilégié sur le sud du pays. […] Aucune tendance ne se dégage au nord de la France».
Les prévisionnistes de Météo-France mettent toutefois en garde : «Pour ce trimestre la confiance est limitée, notamment à cause de la fin du phénomène El Niño» et de l’arrivée de son pendant plus frais, La Niña.
Pour aller plus loin
Dans le détail, il y a 70 % de chance pour que le sud de la France métropolitaine connaisse un été plus chaud que les normales de saison, 20 % qu’il soit conforme aux normales et 10 % qu’il soit plus froid.
La probabilité d’un été caniculaire est légèrement plus faible dans le Nord, avec 50 % de chance que les températures soient plus chaudes que les normales, 30 % pour qu’elles soient normales et 20 % qu’elles soient plus froides.
«Décalage des perturbations vers le nord»
Pour les précipitations, les scénarios sont encore plus incertains. Il y a 50 % de chance pour que le sud du pays soit plus sec que la normale, et 25 % pour qu’il soit plus humide. Météo-France précise que «ce scénario légèrement plus probable s’entend à l’échelle du trimestre et n’exclut pas des épisodes ponctuels avec une pluviométrie pouvant être localement importante.»
Pour le nord du pays, «aucune tendance ne se dégage», écrit l’institut, qui préfère toujours rester prudent. De manière générale, le «scénario le plus probable» reste celui d’un «décalage des perturbations vers le nord sur l’Europe occidentale en liaison avec des situations anticycloniques plus fréquentes sur le sud-ouest de l’Europe.» Un peu plus de pluie dans le Nord que dans le Sud, donc.
Climat
Ce bulletin ne permet pas d’entrer dans le détail, jour par jour ou même semaine par semaine mais «s’efforce seulement de déterminer les tendances attendues en moyenne sur le trimestre», explique, dans une volonté pédagogique, Météo France. Ces tendances sont établies à partir des observations des océans, de l’atmosphère et des glaces de mer selon l’institut, ce qui permet aux climatologues de déceler «les anomalies de chaleur des océans tropicaux», qui «influent fortement le climat du globe».
Dans tous les cas, la France part avec un avantage décisif, comparé à l’été dernier : 70 % des nappes phréatiques sont remplies au-delà de la normale. En mai 2023, à l’inverse, 66 % des nappes se trouvaient sous les normales mensuelles. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) visualise donc pour sa part «une période estivale moins difficile que l’an dernier» en termes de sécheresse, même si certains territoires, de manière ponctuelle, pourraient connaître un tel phénomène.