Une chaleur hors norme, presque irréelle. Ce mercredi 4 septembre, l’agence météorologique de l’ONU lance une «alerte rouge» au sujet des niveaux historiques atteints en août par la température mondiale moyenne sur une bonne partie de la planète. Elle pointe notamment les envolées du thermomètre observées dans le Svalbard, archipel norvégien situé à un millier de kilomètres du pôle Nord, qui laissent abasourdis les spécialistes de l’Arctique. Le 11 août, à Longyearbyen, petite ville charbonnière, le mercure a atteint 20,3°C. Un seuil encore jamais franchi à cette période de l’année dans la région, indique Daan van den Broek, chercheur à l’Institut météorologique finlandais (IMF), dans une note publiée le 30 août sur son blog. «Ce dernier mois s’est particulièrement démarqué avec une température moyenne de 11°C, écrit-il. Un niveau ahurissant : c’est 2,6°C au-dessus du précédent record et près de 5°C au-dessus de la norme climatologique d’un mois d’août. Habituellement, sur la base de la période de référence 1991-2020, la moyenne est de 6°C.»
Pour le météorologue, ces températures extraordinaires sont une conséquence du réchauffement climatique et «de vents du sud anormalement persistants, transportant de l’air extrêmement doux des latitudes inférieures vers la région», décrit-il. C’est comme si «on