Menu
Libération
Climat

Baisse de 4,8 % des émissions de gaz à effet de serre en France en 2023 : comment expliquer cette performance ?

Article réservé aux abonnés
Annoncée en fanfare ce jeudi 21 mars par le gouvernement, la baisse des émissions de CO₂ l’année passée doit être analysée, pour distinguer ce qui relève du conjoncturel ou du structurel.
A Golfech, le 22 janvier 2024. (Ed Jones/AFP)
publié le 22 mars 2024 à 6h44

Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant de voir Emmanuel Macron s’enorgueillir des dernières estimations. «Une bonne nouvelle très importante, a écrit le Président sur X. Jamais nous n’avons autant fait pour le climat et la biodiversité, jamais nous n’avons autant réduit nos émissions. […] Quand on va dans le bon sens, il faut le dire et saluer les efforts.» En France, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 4,8 % entre 2022 et 2023, selon le baromètre (non consolidé) rendu public ce jeudi 21 mars par le Citepa, l’organisme chargé de réaliser l’état des lieux. C’est presque le double de la baisse observée en 2022, qui n’avait été que de 2,7 % par rapport à 2021.

L’an passé, 385 millions de tonnes d’équivalent en CO₂ (Mt CO₂e) ont été émises sur le territoire français. Un chiffre encore plus bas que celui mesuré lors de la situation exceptionnelle de 2020 (392 Mt CO₂e), «où la combinaison de la crise du Covid-19 et d’un hiver peu rigoureux avait contribué à une très forte réduction des émissions», analyse le Citepa. 2023 a enregistré des réductions dans «tous les principaux secteurs» : l’énergie (-14 %), l’industrie (-8 %), le bâtiment (-6 %) et les transports (-2 %). Si bien que l’organisme estime que le pays devrait atteindre l’objectif brut de son second «budget carbone», fixé pour les années 2019-2023. A savoir ne pas dépasser le plafond de 422 MtCO₂e d’émissions de gaz à effet de serre par an sur la période (objectif qui ne pr