Nos téléphones, nos ordinateurs et tous nos autres écrans sont des bombes climatiques en puissance. Aujourd’hui, les émissions de CO2 générées par le secteur du numérique représentent seulement 2,5 % de l’empreinte nationale, mais elles pourraient augmenter de 372 % d’ici la moitié du siècle. C’est ce que révèle, ce lundi, le troisième volet d’une étude réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Ce travail remis au gouvernement ce lundi vise à mieux quantifier l’empreinte environnementale du numérique en France.
Ce dernier volet échafaude plusieurs scénarios pour 2030 et 2050 susceptibles d’éclairer les politiques publiques et les choix stratégiques des entreprises. L’enjeu est de taille car la courbe des émissions de gaz à effet de serre de la France doit rapidement plonger dans tous les domaines pour atteindre -55 % d’émissions en 2030 puis la neutralité carbone en 2050, engagement pris pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C sur la planète. Le numérique «doit prendre la part qui lui incombe», insiste une synthèse du rapport.
Forte hausse en vue
En 2020, le secteur du numérique dégageait déjà 17,2 millions de tonnes équivalent CO2 dans l’atmosphère. La majeure partie provient de la fabrication des appareils électroniques, en premier lieu des téléviseurs, des smartphones et des ordinateurs. Le reste des émissions émane des