Le séisme politique ne peut faire disparaître l’urgence climatique. Tous les esprits ont beau être absorbés par les élections législatives anticipées et envahis par le vertige de lendemains institutionnels incertains, la France «doit tenir le cap» de son action publique si elle veut limiter au plus vite «l’aggravation» en cours des conséquences et autres «risques en cascade» du changement climatique. Voilà le message capital émis, ce jeudi 20 juin, par le Haut Conseil pour le climat (HCC) dans son sixième rapport annuel. «Les évolutions sont encourageantes, et pour la première fois nous pouvons dire que la perspective est favorable, même si elle demeure très fragile, met en garde Corinne Le Quéré, la présidente de cette autorité indépendante chargée d’évaluer les politiques climatiques, dont le premier mandat se termine ce 24 juin. Rien ne se concrétisera si les efforts ne sont pas consolidés et poursuivis dans la durée.»
En rédigeant l’ultime édition de ce document, les membres actuels ne pouvaient se douter que le gouvernement évalué par leurs soins sur le plan climatique serait brinquebalant. Ni penser que le Rassemblement national pourrait prétendre conquérir le pouvoir. «L’action climatique est nécessaire quel que soit le gouvernement, ce n’est pas une question de politique ou d’idéologie, assène la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier, membre du Haut Conseil pour le climat. Le changement climatique présente de très for