Ce jeudi à 13 heures, sur la place Saint-Bruno, quartier populaire du centre grenoblois, le thermomètre tutoie les 35 degrés. Un brumisateur crache un nuage de vapeur d’eau mais presque personne ne s’y aventure : il est situé sur la grande dalle d’une ancienne fontaine désaffectée, et à cette heure-là, en plein soleil, la température est telle que l’effet rafraîchissant du brumisateur est quasi nul. Seuls les grands arbres du square permettent de trouver un peu de fraîcheur. Les jeunes du quartier ont trouvé une solution plus radicale : ils ont ouvert une vanne de trottoir et ils s’ébrouent dans le puissant geyser.
Grenoble a beau être géré par un maire écologiste, Eric Piolle, depuis 2014 et avoir décroché le titre de capitale verte de l’Europe 2022, l’ampleur de la tâche pour en faire une ville mieux adaptée à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des canicules est telle qu’il faudra des décennies pour y parvenir – d’autant que la ville, installée dans une cuvette, est confrontée à des climats extrêmes. «Lors du précédent mandat, nous avions engagé la végétalisation de la ville, avec pour objectifs principaux de ne