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Libération
Dérèglement climatique

Comment Grenoble tente de s’adapter aux canicules

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La priorité de la ville iséroise, dirigée par le maire écolo Eric Piolle, a «basculé en 2019» face au changement climatique. La municipalité a notamment créé une équipe dédiée à l’eau et consacre un budget important à l’isolation des écoles.
La ville de Grenoble a dressé une carte des «points de fraîcheur», recensant points d’eau potable, parcs, piscines, bibliothèques ou encore musées climatisés. (Hermann Click/Hans Lucas)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 17 juin 2022 à 6h55

Ce jeudi à 13 heures, sur la place Saint-Bruno, quartier populaire du centre grenoblois, le thermomètre tutoie les 35 degrés. Un brumisateur crache un nuage de vapeur d’eau mais presque personne ne s’y aventure : il est situé sur la grande dalle d’une ancienne fontaine désaffectée, et à cette heure-là, en plein soleil, la température est telle que l’effet rafraîchissant du brumisateur est quasi nul. Seuls les grands arbres du square permettent de trouver un peu de fraîcheur. Les jeunes du quartier ont trouvé une solution plus radicale : ils ont ouvert une vanne de trottoir et ils s’ébrouent dans le puissant geyser.

Grenoble a beau être géré par un maire écologiste, Eric Piolle, depuis 2014 et avoir décroché le titre de capitale verte de l’Europe 2022, l’ampleur de la tâche pour en faire une ville mieux adaptée à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des canicules est telle qu’il faudra des décennies pour y parvenir – d’autant que la ville, installée dans une cuvette, est confrontée à des climats extrêmes. «Lors du précédent mandat, nous avions engagé la végétalisation de la ville, avec pour objectifs principaux de ne