Nous ne sommes que mi-juin et déjà, le mercure s’affole. Jeudi, un village de l’Hérault a atteint les 40 °C, un record de précocité en France métropolitaine (hors Corse). Ce vendredi, cette même température sera dépassée localement dans le Sud-Ouest et samedi, des Landes au Poitou-Charentes, les températures devraient même atteindre les 42 °C. Douze départements sont en vigilance rouge canicule ce vendredi, et 25 en vigilance orange, selon Météo France. Le répit ne viendra que dimanche. D’ici là, nous étouffons. Et les plus fragiles, en particulier les plus âgés, sont en danger vital. Surtout en ville, où vivent plus de 80% des Français. A cause du rayonnement solaire sur les surfaces bétonnées et des activités humaines (circulation, climatisation, industrie), la température y est entre 2 et 12 °C supérieure à celle relevée à la campagne. Les écarts sont les plus marqués pendant les canicules et la nuit, quand la ville minérale libère la chaleur emmagasinée le jour. Ce mécanisme est connu sous le nom d’«îlots de chaleur urbains» (ICU).
Et cela ne va pas s’arranger avec l’aggravation du changement climatique. Parmi ses moult effets funestes figure en effet l’augmentation de l’intensité, de la fréquence et de la durée des canicules et leur caractère de plus en plus précoce dans l’année. D’i