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Interview

Touchées par des catastrophes naturelles, des communes lâchées par les assureurs : «Je n’ai pas le droit d’ouvrir ma crèche, mon centre de loisirs…»

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A cause de la destruction de bâtiments municipaux en 2020 lors de la tempête Alex, le maire LR de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), Sébastien Olharan, ne trouve plus d’assureur pour couvrir sa commune à partir du 1er janvier 2025. Il a engagé un recours auprès de l’Etat.
A Breil-sur-Roya, le 4 octobre 2020. (Laurent Carré/Libération)
publié le 19 décembre 2024 à 15h20

Torreilles (Pyrénées-Orientales), Le Coteau (Loire) ou Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) ont un point commun : leur assureur s’est désengagé ces dernières années après des inondations, épisodes de grêle ou encore coulées de boues dévastatrices. Ces cas de collectivités devenues non assurables, déjà très présents outre-mer, gagnent la métropole sous l’effet croissant du changement climatique. L’Association des maires de France (AMF) estime à 1 500 le nombre de communes ayant des difficultés à s’assurer (franchises qui explosent, résiliation unilatérale…) à la suite de catastrophes naturelles mais également d’émeutes. Pour y voir plus clair, un observatoire de l’assurabilité, lancé en octobre, devrait produire un premier rapport à la fin du premier semestre de 2025. C’est l’une des mesures du Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc), dévoilé à l’automne.

Début 2025, Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes), victime de la tempête Alex en 2020 qui a provoqué une crue torrentielle, sera à son tour dans une situation délicate. Son maire LR, Sébastien