Longtemps considérée comme la ville la plus froide de France, Aurillac cuit sous un soleil de plomb. Usés par des décennies d’averses, de grêle et de neige, les célèbres parapluies cantalous servent désormais d’ombrelles. «Il n’y a plus assez de pluie depuis le mois de mai, résume Franck Lasserre, chef du service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB). L’indice d’humidité des sols est exceptionnellement bas. Le déficit en termes de pluviométrie atteint 60% dans certaines zones. On va pulvériser les records.» Plus prosaïquement, son collègue Gilbert, lui aussi inspecteur de l’environnement, confirme : «J’ai 60 balais et je n’ai jamais vu ça.»
Le mois de juillet a été le plus sec jamais enregistré dans le Cantal. Les rares orages, comme celui de dimanche, n’ont guère changé la donne : le débit des cours d’eau s’est effondré, avec des niveaux d’étiage «particulièrement sévères», selon la préfecture, qui a placé tout le département en crise sécheresse, à l’exception de l’extrême sud-ouest qui n’est pour le moment qu’en alerte renforcée. En métropole, 93 départements sur 96 font actuellem