Dubaï voit toujours les choses en grand. Hôte de la COP28, la mégalopole se veut à la hauteur des enjeux climatiques. Le 1er décembre, au lendemain du coup d’envoi du raout onusien, la municipalité a annoncé le lancement officiel du récif de Dubaï, Dubai Reefs. Sur Instagram, une vidéo empile les chiffres fracassants pour présenter ce projet pharaonique : 400 000 m³ de coraux artificiels implantés sur le littoral, sur 600 km², autant que 85 000 terrains de football, qui absorberont 7 millions de tonnes de CO₂, soit l’équivalent des émissions de 1,5 milliard de voitures. Ça tombe bien, dans cette ville aux axes routiers interminables où la bagnole est reine… Après l’installation de points d’eau pour réduire les bouteilles plastiques, voici l’une des «initiatives durables» que veut porter la ville sous la bannière «Dubaï can».
«Ça ne répare pas ce qui a été fait avant»
L’opération, lancée au printemps 2024 et qui devrait durer quatre ans, est orchestrée par Cheikh Hamdane ben Mohammed al-Maktoum, prince héritier de Dubaï et président du conseil exécutif de la mégalopole. «Dubaï reconnaît l’importance cruciale de l’environnement et s’engage en faveur de sa préservation en tant que priorité stratégique absolue pour garantir un avenir durable aux générations à venir», se félicite-t-il dans un communiqué. L’énorme récif corallien artificiel «renforcera non seulement la conservation m