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Analyse

COP29 à Bakou : «Si tous les pays devaient suivre l’approche de l’Azerbaïdjan, le réchauffement dépasserait les 4°C»

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A partir de ce lundi 11 novembre, la capitale azerbaïdjanaise sera le cœur battant des négociations climatiques, mais le pays augmente sa production de gaz, pointent les ONG. De son côté, l’Europe se comporte en bonne élève de la baisse des émissions de CO2 tout en important des hydrocarbures pour pallier la fin des livraisons russes.
A Bakou, en Azerbaïdjan, le 31 octobre. (Aziz Karimov/REUTERS)
publié le 11 novembre 2024 à 6h45
(mis à jour le 11 novembre 2024 à 17h34)

Dans quel pays a atterri la 29e conférence des parties (COP29) ? La grand-messe annuelle des négociations climatiques débute ce lundi 11 novembre à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Et c’est un euphémisme d’écrire qu’elle suscite des interrogations. Comme les deux dernières éditions, tenues en Egypte (2022) et aux Emirats arabes unis (2023), la COP climat est ordonnancée dans un pays autoritaire et producteur d’énergies fossiles. Surnommé «Terre de feu» en raison des flammes jaillissant de ses champs pétrogaziers, l’Azerbaïdjan abrite ce que beaucoup considèrent comme le premier puits de pétrole moderne, foré à la fin des années 1840 au nord-est de Bakou, une décennie avant les premiers derricks en Pennsylvanie.

Depuis la capitale, ville symbole de la manne énergétique, on peut apercevoir des torchères de raffineries. L’économie azerbaïdjanaise figure parmi les plus dépendantes au monde des combustibles fossiles, principaux responsables de la crise climatique : les hydrocarbures représentent 90 % de ses recettes d’exportation, et 30 % à 50 % du produit intérieur brut, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). «Les gisements de pétrole et de gaz ne sont pas de notre faute, a déclaré en avril, le président du pays, Ilham Aliyev, lors du 15e D