Menu
Libération
Analyse

COP29 : les pays se quittent sur un accord au rabais et une «montagne de travail à accomplir»

Article réservé aux abonnés
Si de nombreux analystes concèdent que le compromis trouvé au sommet climat en Azerbaïdjan est la preuve que le multilatéralisme n’est pas mort, beaucoup jugent insuffisant le montant du nouvel engagement financier vis-à-vis des pays pauvres et pointent le flou du texte adopté à Bakou.
Le président de la COP29, Mukhtar Babayev (à droite), son négociateur principal, Yalchin Rafiyev (deuxième à gauche), applaudissent avec d'autres officiels la signature de l'accord final, dans la nuit de samedi à dimanche à Bakou. (Maxim Shemetov/REUTERS)
publié le 24 novembre 2024 à 13h18

Un goût d’inachevé, pour ne pas dire d’amertume. La vingt-neuvième Conférence des parties sur le climat (COP29) de Bakou, en Azerbaïdjan, s’est achevée dans la nuit de samedi à dimanche, plus de trente heures après la clôture officielle, avec l’adoption à l’arraché d’un accord accueilli sans joie ni triomphe, mais qui plus est, sans faire taire les divisions. «Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir, a résumé le secrétaire exécutif de l’ONU pour le changement climatique, Simon Stiell. Ce n’est donc pas l’heure de crier victoire.»

Il y a accord, tout de même. Malgré les enlisements, les reproches d’inaptitude formulés à la présidence azerbaïdjanaise pour mener à bien les discussions, le fossé d’incompréhensions entre pays du Nord et du Sud, les récriminations répandues dans