Fâcheux auspices pour la COP30. Attendus l’automne prochaine à Belém, au Brésil, pour la prochaine conférence mondiale sur le climat, les Etats étaient appelés à préparer ce rendez-vous en soumettant aux Nations unies leurs nouvelles feuilles de route climatique, au plus tard, le lundi 10 février. La date limite est désormais passée et le compte n’y est pas du tout. Selon les documents publiés sur le site de l’ONU, douze pays sur les presque 200 parties – soit un peu plus de 5 % des nations soumises à l’accord de Paris –, ont fourni dans les temps leurs «contributions déterminées au niveau national» («NDC» en anglais), nom utilisé dans le jargon de la diplomatie climatique pour parler des engagements de chaque Etat pour baisser les émissions de gaz à effet de serre. «Il est inquiétant de constater que les pays ne parviennent pas à répondre à l’urgence du moment, réagit Champa Patel, experte au sein de l’ONG Climate Group. Nous n’avons pas de temps à perdre.»
En vertu de l’accord de Paris de 2015, qui vise à limiter l’augmentation de