Sur la plage de Toulon (Var), les baigneurs ont deux bonnes raisons de rester buller sur la serviette au lieu de barboter dans l’eau. Devant le tableau des nageurs-sauveteurs, ils s’inquiètent d’abord des brûlures : «Attention méduse», prévient le feutre rouge. Puis ils frémissent en voyant la température : 18°C. Deux malheurs pour des vacanciers sur les bords de la Méditerranée. «C’est une grande préoccupation, sourient les deux surveillants à l’ombre de la cahute. On nous fait la réflexion toutes les minutes.» La mer a plongé de 10°C. La faute au mistral qui souffle sur le littoral. Ce sale vent a refroidi la Méditerranée comme les velléités de baignade.
L’entrée dans l’eau salée est un défi. La tâche devient encore plus valeureuse pour les natures frileuses. C’est le cas de Gwen. Cette prof de danse parisienne parvient à enfin mettre la tête sous l’eau. La veille, elle était incapable d’y glisser un orteil. «Ça fait mal aux os, ça fait mal aux muscles, partage-t-elle. Je ne supporte pas bien cette sensation.» C’est justement pour se sentir revivifiée que Brigitte apprécie la fraîcheur. Cette retraitée toulonnaise se baigne «tous les jours de l’année». Elle connaît les températures basses de l’hiver, elle connaît ces baisses soudaines l’été. De mémoire de locale, «ça arrive dès qu’il y a un coup de mistral».
Les eaux chaudes remplacées par l’eau froide
Et en effet, le sud-est de la France enchaîne les séquences venteuses. Le mistral a même dépassé les 100 km/h lundi 28 j