Le lithium sera-t-il le nouvel or blanc du sous-sol français ? La métropole produira-t-elle bientôt à foison ce métal alcalin devenu clé dans la fabrication des batteries de véhicules électriques ? Et si oui, quels seront les éventuels risques pour la population et l’environnement ? Ces questions, et bien d’autres, seront au cœur du grand débat public qui doit se dérouler à partir de ce lundi 11 mars et jusqu’au 7 juillet sur le projet d’extraction et de transformation de lithium dans l’Allier, annoncé en fanfare en octobre 2022 par le groupe français Imerys. «Ouverte à toutes et tous» pour «s’informer et donner son avis», la discussion est jugée nécessaire par la Commission nationale du débat public (CNDP) «en raison notamment des forts impacts [possibles] sur l’environnement, l’aménagement du territoire, le cadre socioéconomique et les choix politiques en matière de transition énergétique». Il faut dire que le projet, baptisé Emili (pour «exploitation de mica lithinifère»), est inédit, gigantesque, potentiellement l’un des plus grands d’Europe.
Le maître d’ouvrage prévoit de le déployer sur trois sites distincts de l’Allier. La mine souterraine et l’usine de concentration (desti