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Libération
Catastrophe naturelle

Cyclone Belal à la Réunion : les corps de deux sans domicile fixe retrouvés, le bilan monte à trois morts

Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 16 janvier, Gérald Darmanin a annoncé que deux cadavres supplémentaires ont été retrouvés après le passage la veille de l’ouragan.
Le 16 janvier, ces arbres brisés témoignent de la violence du passage du cyclone Belal à Saint-Paul, sur l'île de la Réunion. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 16 janvier 2024 à 17h08

Si la catastrophe a été évitée, le cyclone Belal aura malgré tout été meurtrier. L’ouragan, qui a touché la Réunion lundi 15 janvier, aura entraîné la mort de trois personnes, toutes des sans domiciles fixes n’ayant pas pu, ou pas voulu, se mettre à l’abri. Le bilan, faisant état initialement d’un décès, a été revu à la hausse ce mardi en fin de journée par les autorités. «Malheureusement, nous avons découvert manifestement deux autres corps qui seraient ceux de sans domicile fixe qui auraient refusé l’hébergement d’urgence. Il y a donc eu trois morts lors de ce cyclone», a annoncé Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, qui s’exprimait lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

L’un des SDF a été découvert mort par noyade dans le lit d’une rivière à proximité de laquelle il avait installé une tente dans le cirque de Salazie, dans le centre de l’île, et un second dans une cabane en tôles au Tampon, au sud de l’île, a-t-on appris de l’entourage du ministre. Le corps d’un autre SDF avait été découvert à Saint-Gilles, à l’ouest, dans les premières heures du passage du cyclone sur le territoire ultra-marin, lundi.

En début de matinée lundi, Belal s’est abattu sur le nord et l’ouest de l’île. Si les vents ont soufflé fort – jusqu’à 215 km/h dans les montagnes – et que les pluies ont été importantes, la catastrophe longtemps crainte n’a pas eu lieu : alors qu’il devait traverser la Réunion, le mur de l’œil du cyclone a finalement dévié sa course vers le nord sans entrer dans l’intérieur des terres. Un infléchissement de trajectoire «probablement sous l’effet du relief marqué de l’île», selon la préfecture.

Mardi midi (9 heures à Paris), l’alerte rouge a été levée par le préfet de la Réunion. L’occasion pour lui de faire le point sur les dommages causés par le cyclone : «Côté infrastructures, 42 % des habitants n’ont plus internet, 40 % des antennes relais sont hors-services, 32 % des foyers n’ont pas d’électricité, 17 % ont un accès compliqué ou impossible à l’eau, et 7 % ne reçoivent plus la TNT et la radio.» Le réseau routier a lui aussi été impacté par des éboulements, des coulées de boues et la projection d’arbres arrachés par les vents.