De l’appréhension. Beaucoup d’appréhension même. Puis finalement, un petit ouf de soulagement. Comme elle s’y préparait depuis plusieurs jours, la Réunion a été frappée ce lundi 15 janvier par le cyclone Belal. Dès le début de matinée, la dépression s’est abattue sur le nord et l’ouest de l’île. Si les vents ont soufflé fort – jusqu’à 215 km/h dans les montagnes – et que les pluies ont été importantes, la catastrophe longtemps crainte n’a pas eu lieu : alors qu’il devait traverser la Réunion, le mur de l’œil du cyclone a finalement dévié sa course vers le nord sans entrer dans l’intérieur des terres. Un infléchissement de trajectoire «probablement sous l’effet du relief marqué de l’île», selon la préfecture.
Ces derniers jours, à mesure que l’ouragan approchait, le discours des autorités se faisait pourtant de plus en plus alarmiste. Quand Météo France parlait d’un phénomène qui risquait de «marquer l’histoire de la Réunion», le préfet s’inquiétait de voir l’île subir une déflagration aussi puissante qu’en 1962, quand le cyclone Jenny avait entraîné la mort de près de 40 personnes et privé de logement environ 16 000 personnes. «Avec toutes les informations catastrophiques qu’on voyait passer, le fait que les médias nationaux en parlaient, on s’atte