Les comptes après la tempête. La fédération française de tous les assureurs du pays, France Assureurs, estime ce mardi 30 janvier à 100 millions d’euros le coût du cyclone Belal, qui a traversé l’île française de la Réunion à la mi-janvier. Dans le détail, les dégâts sont évalués à hauteur de 82 millions d’euros pour les particuliers, 14 millions pour les professionnels et 4 millions pour les voitures, a précisé la fédération dans un communiqué. Cette «forte tempête tropicale» – comme la définissent les météorologues – et ses vents dépassant les 250 km/h ont «occasionné au total 42 100 sinistres», a précisé France Assureurs, en ajoutant que les profressionnels étaient «pleinement mobilisés aux côtés de leurs assurés».
Pour aller plus loin
Loin d’être anodine, cette tempête a causé la mort de quatre personnes, avec «d’importantes rafales de vent, des précipitations intenses engendrant des crues de nombreux cours d’eau et une forte houle», a rappelé la fédération. Les dégâts, finalement moins catastrophiques que ce que redoutaient la population et les autorités, ont principalement été recensés au nord et à l’est du département. Deux jours plus tard, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement sur l’île, a tout de même annoncé la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, afin d’indemniser les victimes sous ce régime.
«Les dommages […] sont couverts au titre des contrats d’assurance de dommages», a assuré la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, citée dans le communiqué. Dans le Pas-de-Calais, victime par deux fois d’inondations, l’indemnisation des dégâts – estimés à 550 millions d’euros – n’a pas été de tout repos pour certaines victimes, qui attendent toujours d’être remboursées. L’accumulation des catastrophes naturelles en France ne va pas faciliter la tâche aux assurances, forcées de multiplier les chèques. Le cyclone Belal est d’ailleurs le deuxième plus coûteux à la Réunion après le cyclone Dina, dont les dommages avaient atteint 169 millions d’euros en 2002.