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Cyclone Chido à Mayotte : cagnottes, appels aux dons… Ce qu’il faut savoir pour venir en aide aux sinistrés

Cyclone Chidodossier
Après le passage de la tempête sur le département français samedi 14 décembre, «Libération» dresse une liste d’associations œuvrant pour aider les Mahorais, afin d’éviter les arnaques qui pullulent sur Internet lors de telles catastrophes.
Des soldats français s'adressant à la population mahoraise, après le passage du cyclone Chido, le 15 décembre 2024. (Etat Major des Armees/AP)
publié le 16 décembre 2024 à 17h02

La course contre la montre à Mayotte pour venir en aide aux victimes du cyclone Chido a commencé. Sur l’archipel de l’océan Indien ravagé samedi 14 décembre par de violentes rafales de vent à plus de 220 km/h, le nombre de morts pourrait atteindre plusieurs centaines, voire milliers. Les dégâts matériels, eux, sont incommensurables.

Pour venir en aide aux 320 000 habitants du département français, il est possible d’effectuer un don. Mais avant de mettre la main au portefeuille, mieux vaut s’assurer que son argent sera correctement utilisé. Des arnaques et cagnottes douteuses pullulent souvent sur Internet après ce type de catastrophe. Libération recense certaines des bénéficiaires qui œuvrent effectivement pour le bien des victimes.

Le Secours populaire et la Fondation de France ont lancé des appels aux dons

Le Secours populaire s’est mobilisé pour la cause mahoraise en débloquant son fonds d’urgence de 100 000 euros prévu pour ce type de catastrophe. Avec cette somme, «l’idée est de pouvoir identifier puis répondre aux besoins des sinistrés le plus rapidement possible» en acheminant «de la nourriture, de l’eau, des vêtements ou des kits solaires», explique à Libé Sébastien Thollot, secrétaire national de l’association. Il est possible de soutenir l’action du Secours populaire en se rendant directement sur leur site ou par voie postale au 9/11 rue Froissart, BP 33030, 75123 Paris Cedex 03, en précisant «Fonds d’urgence».

De même, la Fondation de France a lancé un appel à la solidarité nationale pour mettre à l’abri les victimes ou leur apporter un soutien psychologique. «En complémentarité avec l’action des pouvoirs publics», l’organisme privilégie l’aide envers «les projets des associations qui aideront les familles à reconstruire leur vie – retrouver un toit et des biens d’équipement de base, reprendre une activité… – et qui permettront à la communauté de reconstruire une vie sociale, associative et éducative», détaille un communiqué publié dimanche.

Les dons peuvent se faire directement sur le site Internet ou bien par chèque à l’ordre de la «Fondation de France – Solidarité Mayotte, 60509 Chantilly Cedex».

La Protection civile et la Croix-Rouge œuvrent sur place

La Fédération nationale de protection civile est présente sur place «pour apporter son soutien aux populations affectées : soutien d’urgence, distribution de matériel essentiel, déblaiement des maisons et accompagnement des familles sinistrées», selon un post publié sur leur compte Instagram. Il est possible de soutenir leur action via ce formulaire.

Enfin, la Croix-Rouge, œuvre aussi à Mayotte, en envoyant notamment des kits d’urgence depuis son antenne basée à La Réunion, comme l’a annoncé Christian Pailler, superviseur de l’action de la Croix-Rouge dans l’océan Indien, sur France Info dimanche. Cela servira notamment à la «reconstruction de l’habitat, de bâches, de lampes solaires, de kits hygiène, de générateurs de savon, de tentes», précise le chef de la délégation. Une cagnotte a également été lancée pour financer ces opérations.

Par ailleurs, les ministres démissionnaires de l’Intérieur et des Outre-mer, Bruno Retailleau et François-Noël Buffet, ainsi que leur collègue mahorais, le secrétaire d’Etat chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi, sont arrivés ce lundi matin dans le département le plus pauvre de France, où les autorités redoutent «plusieurs centaines» de morts, voire «quelques milliers». Un bilan final sera toutefois «très difficile» à établir car la tradition musulmane, très ancrée à Mayotte, veut que les défunts soient enterrés «dans les vingt-quatre heures», a expliqué le préfet François-Xavier Bieuville.