Le Premier ministre, François Bayrou, participera ce samedi soir à une réunion interministérielle de crise qu’il a convoquée avec le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, sur la situation à Mayotte dévasté par le cyclone tropical Chido. «Face à la gravité de la situation à Mayotte, le Premier ministre a décidé, en lien avec le ministre de l’Intérieur, la convocation du centre interministériel de crise qui se tiendra ce soir à 19 heures», a précisé Matignon. La réunion devait se tenir place Beauvau.
«L’heure est à l’urgence», a déclaré sur X le président, Emmanuel Macron, assurant que «tout le pays» était aux côtés des Mahorais. Plusieurs personnalités politiques ont également exprimé leur solidarité avec les victimes du cyclone, qui a provoqué la mort d’au moins deux personnes.
«La solidarité nationale doit être exemplaire pour nos compatriotes mahorais dont certains ont tout perdu», a écrit sur X Marine Le Pen, la présidente des députés RN. Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a également appelé à la solidarité nationale : «Je pense aujourd’hui à tous nos compatriotes mahorais et plus particulièrement à ceux qui ont tout perdu dans ces intempéries», a-t-il écrit.
Début de polémique autour de Jean-Luc Mélenchon
Le chef de file des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a, quant à lui, fustigé un «pouvoir méprisant et incapable, occupé par son nombril, (qui) n’a rien prévu ni organisé», provoquant l’ire de la députée de Mayotte Estelle Youssouffa, membre du groupe Liot. «Comme si un cyclone n’est pas suffisant, Mayotte doit aussi subir l’hypocrisie de Jean-Luc Mélenchon et LFI qui s’étaient opposés à la destruction des bidonvilles qui sont aujourd’hui des cimetières», a dénoncé l’élue.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a assuré sur X que les services de l’Etat étaient «totalement mobilisés». «D’ores et déjà 110 militaires de la sécurité civile et sapeurs-pompiers ont été envoyés et sont sur place. Un deuxième envoi se fera demain [dimanche] avec 140 personnels supplémentaires», a-t-il détaillé. Le ministre démissionnaire des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné sur X qu’un avion A400M partirait dès ce samedi soir de métropole avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile. Il sera accompagné d’une frégate et d’un hélicoptère.