L’archipel en état d’alerte. Alors que le cyclone tropical «Chido» s’apprête à toucher Mayotte, le préfet de ce département français de l’océan Indien annonce ce vendredi 13 décembre le placement de l’archipel en alerte rouge à partir de 22 heures en raison de risques de pluies importantes, de rafales de vent et de risques de submersion marines. L’alerte orange était déjà déclenchée depuis le matin.

«C’est un événement inédit, d’une extrême violence, les vents pourront dépasser 180 km/h», a expliqué François-Xavier Bieuville lors d’une conférence de presse en milieu d’après-midi ce vendredi. Le préfet a appelé les personnes logées dans des habitations précaires, très nombreuses dans le département le plus pauvre de France, à se confiner dans les centres d’hébergement ouverts par les autorités.

Tous les établissements scolaires étaient déjà fermés ce vendredi. Désormais, à partir du début de soirée, c’est toute la population qui est appelée à se confiner. Il est conseillé aux habitants de faire des réserves d’eau et de nourriture et de rentrer ou fixer les obstacles susceptibles de constituer des dangers. La préfecture explique sur son site internet que «toute la circulation à l’extérieur des lieux de confinement» est interdite à partir de 22 heures, sans préciser quand cette obligation prendra fin.

En fin d’après-midi, la préfecture expliquait que «le cyclone tropical intense Chido» se situait «à 440 km à l’Est-Nord-Est de l’île» et poursuivait «sa trajectoire vers Mayotte», précisant que le «système passera à proximité immédiate de Mayotte». Le cyclone devrait être «au plus près des côtes» mahoraises toute la journée de samedi.

De son côté, le ministère de l’intérieur a annoncé l’envoi à Mayotte de 110 professionnels de la sécurité civile, dont 71 sapeurs sauveteurs de la sécurité civile et 39 sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de La Réunion. «Ces ressources seront déployées à Mayotte dès [vendredi] afin d’être pleinement opérationnelles avant l’arrivée de la tempête», est-il précisé dans un communiqué.

Mayotte est en général relativement épargnée par les cyclones, le dernier significatif, Belna, remontant à décembre 2019. Environ 15 000 habitants avaient été préventivement logés dans des centres d’hébergement, mais le cyclone n’avait finalement pas fait de dégâts majeurs. Nombre de Mahorais gardent toutefois le souvenir de Kamisy, en avril 1984, une époque où l’habitat était majoritairement bâti en matières végétales.

Mise à jour le 13 décembre à 17 heures avec l’alerte rouge et les dernières consignes de la préfecture.