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Libération
Indemnisation

Cyclone Garance à la Réunion : Manuel Valls annonce un fonds de 200 millions d’euros pour aider les collectivités

En déplacement sur l’île, le ministre des Outre-Mer a annoncé ce vendredi 7 mars un fonds d’aide aux collectivités. Les agriculteurs devraient aussi être accompagnés.
Le ministre français des Outre-Mer, Manuel Valls, en visite après le passage du cyclone Garance, à Saint-Denis de la Réunion, le 6 mars 2025. (Richard Bouhet/AFP)
publié le 7 mars 2025 à 11h19

A peine arrivé à la Réunion, Manuel Valls sort le chéquier. Le ministre des Outre-Mer, qui avait promis une réponse rapide après le passage du cyclone Garance, a annoncé ce vendredi 7 mars un fonds représentant «200 millions d’euros» pour les collectivités territoriales de l’île. Ce «soutien de l’Etat» vise «la remise en état des équipements publics, pour permettre de rétablir les services de proximité», et notamment «les écoles», a expliqué Manuel Valls sur Réunion La 1ère.

Ce fonds de secours servira aussi pour «les biens non assurés, pour acquérir des matériels de développement et de sécurisation, pour les biens de première nécessité». Le 28 février dernier, l’île de 900 000 habitants a été touchée par le passage du cyclone qui a causé de nombreux dégâts, notamment dans l’Est et le Nord, faisant cinq morts et six blessés, dont trois grièvement, selon le dernier bilan.

Manuel Valls, arrivé jeudi sur l’île, a pu mesurer l’impatience qui montait chez les élus et habitants. Il a d’ailleurs commencé sa visite par la commune de Saint-Benoît, la plus sinistrée, en rencontrant des habitants et des commerçants. «Il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment pour l’électricité et l’eau», a-t-il estimé. Selon les derniers chiffres de la préfecture de la Réunion, 20 000 habitants sont toujours sans électricité et 7 220 totalement privés d’eau.

Les agriculteurs particulièrement touchés

Le ministre des Outre-Mer a également annoncé des «avances pour les agriculteurs afin d’éviter les trous dans la trésorerie». Il a notamment annoncé que «les dispositifs de catastrophe naturelle et de calamité agricole» seraient «rapidement mis en œuvre pour débloquer les assurances et les aides de l’Etat». La commission catastrophe naturelle se tient d’ailleurs ce vendredi au ministère de l’Intérieur. Selon le préfet de la Réunion, Patrice Latron, Garance a fait deux fois plus de dégâts sur les exploitations agricoles que le cyclone Belal, un an plus tôt.

Ce vendredi, le ministre des Outre-Mer s’est rendu sur une exploitation maraîchère dans l’est avant d’échanger avec les représentants des filières agricoles. Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de la Réunion, assure que «toutes les exploitations sont touchées. Il y a énormément de dégâts dans le Nord, dans le Sud et dans l’Ouest». D’autant que les productions agricoles avaient déjà été fragilisées par le cyclone Belal puis par un épisode de sécheresse qui a duré environ sept mois.

Dans l’après-midi, Manuel Valls s’entretiendra avec les représentants du monde économique, largement frappé également. Selon Didier Fauchard, le président du Medef à la Réunion, «90 % des adhérents ont été impactés», par les vents mais aussi et surtout par les coupures d’électricité et d’eau. «De nombreux commerces ont dû jeter leurs produits frais car la chaîne du froid a été rompue. Et certains ne peuvent toujours pas rouvrir», assure-t-il.