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Cyprien Sarrazin : avec la raréfaction de la neige, «c’est dur de se dire que notre sport peut disparaître»

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A l’unisson du monde du ski alpin, Cyprien Sarrazin, nouvelle coqueluche du ski tricolore, confie à «Libération» son inquiétude face au dérèglement climatique alors que la neige fait cruellement défaut cette saison.
Cyprien Sarrazin à Kitzbühel, en Autriche, le 20 janvier. (Joe Klamar/AFP)
publié le 6 février 2024 à 23h48

Neuf. C’est, depuis le début de la saison 2023-2024 de ski alpin, le nombre d’épreuves qui n’ont pas pu avoir lieu. Le week-end passé, le grand «cirque blanc» professionnel n’a fait qu’une demi-halte à Chamonix : le peu d’enneigement et les températures trop douces ont contraint les organisateurs à ne maintenir qu’une épreuve sur trois dans la station savoyarde.

«Ça commence à faire beaucoup», pestait déjà en décembre Markus Waldner, directeur de course du circuit masculin, au micro d’Eurosport, lui qui n’avait «jamais connu cela». «On est en train de faire la saison où il y a le moins de neige de l’histoire», opine Cyprien Sarrazin, nouvelle coqueluche du ski tricolore, auprès de Libération. Il y a deux semaines, le Gapençais a signé à 29 ans un incroyable doublé sur la Streif, mythique piste autrichienne à Kitzbühel. Une folle prouesse que ses aficionados pourraient bien ne plus revivre si la discipline ne s’adapte pas plus rapidement au réchauffement climatique.

Descendre à Kitzbühel sera-t-il d’actualité en 2050 ? «Si ça continue, ça va être quasiment impossible certaines années