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Interview

Dans les Alpes suisses, «chaque journée chaude cet été agira comme une brûlure sur les glaciers»

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Les géants blancs helvétiques ont atteint, le 4 juillet, le seuil critique marquant la fin de leurs réserves de neige hivernales et le début d’une fonte à vif. Matthias Huss, chef du réseau suisse de surveillance glaciologique, éclaire les ressorts de ce basculement très précoce.
Selon les spécialistes, l'année 2025 pourrait se rapprocher des pires années de mesure de bilan de masse glaciaire. (Anaïs Morand)
publié le 17 juillet 2025 à 17h49

Les Suisses l’ont baptisé le «jour de la perte des glaciers». Cette année, ce jour est arrivé le 4 juillet. Il y a deux semaines, les géants blancs helvétiques ont fini d’épuiser, avec une précocité désarmante, la fin du stock de neige qu’ils avaient engrangé durant l’hiver. La couche emmagasinée a disparu à une vitesse folle sous l’effet d’un mercure en surchauffe. Dès lors, toute nouvelle fonte d’ici la fin de la saison «chaude», c’est-à-dire d’ici octobre, entraînera une diminution supplémentaire de la masse glaciaire des Alpes suisses. En ce qui concerne les mastodontes français, le service national d’observation Glacioclim n’a pas encore réalisé toutes les mesures pour savoir si ce «jour» avait été atteint. Mais selon