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Donald, Bill et Melissa, les visages de la crise climatique

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Après le passage de l’ouragan géant en Jamaïque, Donald Trump a rebondi sur les récents propos de Bill Gates pour nier le dérèglement climatique. Alors qu’il a déjà commencé.

Après le passage de l'ouragan Melissa, à Black River, en Jamaïque, le 29 octobre 2025. (Ricardo Makyn/AFP)
Publié le 30/10/2025 à 14h45

Prenons un peu de hauteur. La Terre vue du ciel, fin octobre, c’est une marmite bouillonnante qu’un ouragan infernal, Melissa, vient de faire déborder sur la Jamaïque, avant de promener son œil meurtrier plus loin dans les Caraïbes.

En regardant les premières images envoyées par les agences de presse, la question des frontières nationales se dissipe : Jamaïque, Cuba, Haïti, toutes les îles se ressemblent sous la gifle du vent. La catastrophe imprime sa marque sur des visages creusés d’effroi. Le ciel pâle au-dessus des toits arrachés raconte, d’une autre manière, les vies brisées en une nuit ; et notre humanité peinant à accélérer la lutte contre le réchauffement, alors que celui-ci accroît la probabilité d’événements extrêmes, l’intensité des rafales et des pluies associées aux cyclones.

La Terre vue de haut, c’est aussi, à côté de territoires parmi les plus vulnérables et les moins émetteurs de gaz à effet de serre, cette planète où un seul homme, le président américain, Donald Trump, héraut des énergies fossiles et su