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Réchauffement

«En Arctique, la banquise fond plus vite que prévu et c’est une très mauvaise nouvelle»

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Malgré les modèles déjà pessimistes du Giec, l’océan se réchauffe plus rapidement que les scientifiques ne le pensaient, selon deux études parues mardi. Les conséquences pourraient être terribles pour la planète, selon la climatologue Céline Heuzé.
La banquise a un rôle majeur dans le système climatique : elle protège l’océan de l’atmosphère et réfléchit l’énergie solaire. (Sergio Pitamitz/Robert Harding. AFP)
publié le 16 mars 2023 à 7h18

C’est un symbole du réchauffement… qui prend l’eau. La climatologue française Céline Heuzé, maîtresse de conférences à l’université de Göteborg (Suède), alerte sur une fonte de la banquise arctique encore plus rapide que prévu, à travers deux études parues mardi dans la revue américaine Journal of Climate. Il s’agit d’une mauvaise nouvelle supplémentaire sur le front climatique, après les tristes records enregistrés en Antarctique ces dernières semaines et alors que les experts du Giec – le groupe d’experts chargé des principaux rapports de l’ONU sur le climat – sont réunis en Suisse cette semaine pour préparer la synthèse de leur sixième cycle de travaux entamé en 2015.

Que montre l’étude sur l’océan Arctique que vous avez dirigée ?

Ce travail avait pour but de vérifier, à l’aide d’observations, si les modèles utilisés par les experts du Giec pour faire leurs prévisions les plus récentes, à l’horizon 2100, étaient pertinents dans l’analyse du changement climatique en Arctique. Notre conclusion est malheureusement que non : ce qui se passe en réalité dans l’Arctique ne se passe pas comm