Les fameuses rinfriscate di Santa Maria («les pluies de la sainte Marie») du 15 août, tombées sur la Corse, auront donné un léger coup de frais sur l’été 2022. Une série d’orages passée rapidement, qui a à peine fait baisser le thermomètre, causant parfois des dégâts dans l’intérieur des terres, et sans rassurer durablement sur la sécheresse qui frappe l’île cette année. Avec quatre-vingt-dix jours consécutifs de températures supérieures à la normale et un indice d’humidité des sols historiquement bas, la Corse affronte l’une des pires périodes d’aridité de son histoire.
Depuis la mi-juillet, des restrictions d’usage de l’eau ont été ordonnées dans les deux départements et le risque de pénurie inquiète. Au début du mois, la préfecture de Haute-Corse choisit de publier un message d’alarme sur les réseaux sociaux : «Si nous continuons à ce rythme de consommation d’eau, compte tenu des évolutions météorologiques attendues, il n’y aura plus d’eau dans vingt-cinq jours !» L’autorité administrative voulait enjoindre la population à respecter les restrictions. Elle a provoqué un tollé. Sitôt le communiqué publié, les réseaux sociaux se sont enflammés et n’ont pas tardé à pointer du doigt un coupable : le tourisme de masse. «Il n’y aura plus d’eau mais rassurons nous dans vingt-cinq jours les caisses seront pleines», ironise un internaute. «[Le préfet] ferait mieux de s’occuper de piscines dans les résidences secondaires… Cela ferait quelques économies», t