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Catastrophe

Aux Etats-Unis, l’ouragan Hélène dopé par «l’effet d’océan brun»

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Les scientifiques soupçonnent l’humidité des sols, imbibés par les pluies des dernières semaines, d’avoir mis un coup de fouet à l’ouragan Hélène, qui a ravagé le sud-est des Etats-Unis ces derniers jours.
A Saint-Petersburg, en Floride, le 27 septembre 2024. (Mike Carlson/AP)
publié le 1er octobre 2024 à 19h15

Inondations, coulées de boue et rafales de vent d’une rare violence… Avec un bilan provisoire de 130 morts et des dégâts monstres, l’ouragan Hélène a semé la dévastation dans le sud-est des Etats-Unis. Alors que les opérations de sauvetage se poursuivaient ce mardi 1er octobre, les scientifiques tentent de comprendre comment une tempête si puissante a pu se déplacer aussi loin des côtes, aussi profondément dans le pays, se frayant un chemin à l’intérieur de régions peu habituées à la fureur des ouragans, comme l’ouest de la Caroline du Nord.

Jeudi 26 septembre, Hélène s’est abattue sur la Floride en tant qu’ouragan de catégorie 4 (sur 5). Ses vents, allant jusqu’à 225 km/h, en font «l’ouragan le plus puissant à toucher terre dans le Big Bend de Floride [dans le nord de l’Etat, ndlr] jamais enregistré (depuis 1851)», selon le météorologiste de l’université d’Etat du Colorado Philip Klotzbach, spécialiste des prévisions saisonnières d’ouragans dans le bassin atlantique. Le phénomène extrême a ensuite poursuivi sa route sur des centaines de kilomètres à l’intérieur des terres, déversant des milliards de litres de pluie sur son passage. Pour le président américa