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Interview

Export de CO2 : «Il va falloir être prudent pour éviter de faire des mauvais choix à long terme»

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Alors que la France vient de nouer un accord avec le Danemark pour exporter du dioxyde de carbone capté à la sortie de ses usines, le spécialiste des énergies Nicolas Berghmans avertit que ce procédé, coûteux, doit être utilisé avec prudence.
Le prince héritier du Danemark, Frederik X, lors du lancement du projet Greensand, un projet de stockage de dioxyde de carbone en mer, à Esbjerg, le 8 mars 2023. (Bo Amstrup/AFP)
publié le 7 mars 2024 à 8h01

La France se prépare à exporter une partie du CO2 émis par son industrie. Comme elle l’avait déjà fait avec la Norvège, elle a annoncé lundi avoir signé un préaccord avec le Danemark pour y stocker du carbone. C’est, selon l’entourage du ministre de l’Industrie et de l’Energie, Roland Lescure, un élément clé dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique.

Afin d’atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, l’Hexagone compte en partie sur ces technologies controversées de captage et de stockage de CO2 (appelées CCS, de leur acronyme anglais). Cela devrait permettre d’absorber le CO2 à la sortie des usines les plus polluantes, pour lesquelles il n’existe aujourd’hui aucune alternative bas carbone. Selon de récentes estimations du gouvernement, la France devra capter 8 millions de tonnes de CO2 sur son sol en 2030, et 20 millions en 2050. Elle compte le transp