Montée des eaux, érosion côtière, hausse des phénomènes météorologiques intenses… Face aux conséquences du réchauffement climatique, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a exprimé ce mercredi 11 septembre son intention de déclarer l’urgence climatique et environnementale dans ce territoire français du Pacifique sud.
En se basant sur les travaux du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), le gouvernement local constate que «les îles du Pacifique sont en première ligne face au réchauffement climatique mondial» et que «le Vanuatu et la Nouvelle-Zélande ont déjà déclaré l’urgence climatique». La déclaration d’urgence climatique doit s’accompagner d’une stratégie d’adaptation reposant sur un forum réunissant experts et membres de la société civile. Ils devront transmettre leurs recommandations à un «comité calédonien du changement climatique».
La Nouvelle-Calédonie en première ligne
Ce comité sera chargé de la gestion d’un «fonds de résilience» qui recueillera des financements extérieurs de grandes fondations pour soutenir des actions de lutte contre le changement climatique. Ces mesures, adoptées ce mercredi par le gouvernement calédonien, doivent prochainement être soumises à l’approbation des élus du congrès, l’assemblée délibérante de ce territoire de 270 000 habitants.
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En Nouvelle-Calédonie, les conséquences du changement climatique sont déjà visibles. L’île d’Ouvéa, mais aussi la côte Est de la Grande Terre, subissent d’ores et déjà l’érosion causée par l’élévation du niveau de la mer. Des habitations, des infrastructures et des terres agricoles sont menacées de disparition. L’archipel voit également le nombre de phénomènes intenses (fortes pluies ou sécheresses majeures) s’amplifier au fil des ans. Enfin, la hausse des températures marines affecte les récifs de corail, touchés par des épisodes de blanchissement. Leur disparition accentue l’érosion du littoral car ces organismes forment des barrières qui permettent de ralentir la houle venant du large.