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Interview

Fonte des glaciers de l’Himalaya : «La science nous permet d’être très clairs sur ce qui est en train de se passer»

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Face aux risques accrus pour les deux milliards de personnes vivant dans la région, le chercheur Philippus Wester, auteur d’un rapport alarmant sur le sujet, appelle à accélérer les efforts contre le réchauffement climatique.
Le glacier Passu, au Pakistan, en juin 2022. (Abdul Majeed/AFP)
publié le 3 août 2023 à 7h45

Entre 2011 et 2020, les glaciers de l’Hindou Kouch Himalaya ont fondu 65 % plus vite que lors de la décennie précédente, et leur disparition menace de s’emballer dans les décennies à venir. Telles sont les conclusions alarmantes du rapport intitulé «Water, Ice, Society, and Ecosystems in the Hindu Kush Himalaya» publié le 20 juin par l’International Centre for Integrated Mountain Development (Icimod), situé au Népal et spécialiste de cette chaîne de montagnes qui s’étale sur huit pays (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Chine, Inde, Birmanie, Népal et Pakistan) et assure les besoins en eau de millions de personnes. Chercheur associé à l’Icimod et spécialiste de l’eau et du climat, le principal auteur de l’étude, Philippus Wester, analyse pour Libération les risques liés à la fonte des glaces, comme la perspective d’inondations «de plus en plus fréquentes et de plus en plus brutales».

A quoi est due l’accélération de la fonte des glaces dans l’Himalaya, présentée comme «sans précédent» dans votre rapport ?