Les peintres de l’école de Barbizon l’ont sûrement déjà esquissé, il y a quelque deux cents ans. Vert, touffu, solidement ancré dans le sol. Bien portant, des racines jusqu’à la cime. Ce chêne, situé en lisière de forêt, est aujourd’hui devenu chauve, amputé de son houppier (sommet d’un arbre ébranché). Quelques branches nues, sèches et rabougries – celles qui ne sont pas tombées par terre − pointent encore vers le ciel. Si les 25 000 hectares du massif de Fontainebleau (en Seine-et-Marne et en Essonne) semblent à première vue verdoyants, l’une des plus grandes forêts françaises souffre pleinement des conséquences du réchauffement climatique. Et toutes les essences qui la composent sont concernées, quel que soit l’âge des arbres.
Lorsque le responsable adjoint de l’unité territoriale de l’Office national des forêts (ONF) de Fontainebleau, Alexandre Butin, arpente les sentiers du massif, il lui arrive ainsi de plus en plus fréquemment de croiser