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Libération
Reportage

Forêt de Fontainebleau : le chêne, «formidable compétiteur» face au réchauffement climatique

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Afin de le préserver du dépérissement le massif boisé francilien, soumis à un climat toujours plus sec, l’ONF mise sur la régénération naturelle et la plantation de variétés plus résistantes à la chaleur, comme le chêne pubescent.
Classé Natura 2000, le massif de Fontainebleau est reconnu comme une zone environnementale forte. (David Tatin/Biosphoto via AFP)
publié aujourd'hui à 8h34

Les peintres de l’école de Barbizon l’ont sûrement déjà esquissé, il y a quelque deux cents ans. Vert, touffu, solidement ancré dans le sol. Bien portant, des racines jusqu’à la cime. Ce chêne, situé en lisière de forêt, est aujourd’hui devenu chauve, amputé de son houppier (sommet d’un arbre ébranché). Quelques branches nues, sèches et rabougries – celles qui ne sont pas tombées par terre − pointent encore vers le ciel. Si les 25 000 hectares du massif de Fontainebleau (en Seine-et-Marne et en Essonne) semblent à première vue verdoyants, l’une des plus grandes forêts françaises souffre pleinement des conséquences du réchauffement climatique. Et toutes les essences qui la composent sont concernées, quel que soit l’âge des arbres.

Lorsque le responsable adjoint de l’unité territoriale de l’Office national des forêts (ONF) de Fontainebleau, Alexandre Butin, arpente les sentiers du massif, il lui arrive ainsi de plus en plus fréquemment de croiser