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Grandes marées sur le littoral français : comment les observer cette semaine en toute sécurité ?

La France va connaître, de ce mardi 20 août à samedi, une nouvelle période de grandes marées, impressionnantes et dangereuses. Les autorités appellent à la prudence ceux qui voudraient profiter de ce spectacle maritime.
Une digue submergée par les vagues, à Wimereux, dans le Pas-de-Calais. (Philippe Turpin/Photononstop. AFP)
publié le 20 août 2024 à 17h44

Prudence sur la plage. Que ce soit sur la façade atlantique, du côté de la Manche et de la mer du Nord, cette semaine, la mer sera plus agitée qu’à l’accoutumée. A partir de ce mardi 20 août et jusqu’au samedi 24 août, les eaux vont monter plus haut et descendre plus bas, fortement influencées par la Lune. Couplé à de fortes bourrasques ou à une tempête, ce spectacle naturel peut s’avérer dangereux, voire mortel.

Qu’appelle-t-on «grandes marées» ?

En France, les marées possèdent un «coefficient» qui fluctue entre 20 et 120. Cet indicatif permet de connaître l’intensité de la montée et de la baisse des eaux sur nos littoraux. Les autorités commencent à évoquer le terme de «grandes marées» lorsque ce coefficient est supérieur à 100, ce qui sera le cas sur la façade atlantique et les territoires bordés par la Manche et la mer du Nord cette semaine. Dès ce mardi, le coefficient sera de 101, pour atteindre son maximum jeudi (108) et finalement redescendre sous la barre des 100, samedi.

De manière générale, les marées sont influencées par la position de la Terre, de la Lune et du Soleil. Elles sont plus ou moins fortes en fonction de l’alignement et de la force d’attraction de ces astres. En cas de fortes rafales de vent, le phénomène peut se révéler spectaculaire. D’immenses vagues viennent se fracasser sur les pontons et les digues des communes littorales.

Les grandes marées accentuent le marnage, c’est-à-dire la différence entre la hauteur de la pleine mer et celle de la basse mer, met en garde la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Ce qui entraîne «un brassage d’eau de mer plus important et une remontée des eaux plus rapide». Les grandes marées intensifient également le phénomène des baïnes, qui peuvent emmener vers le large les baigneurs en quelques minutes, voire secondes.

Pourquoi sont-elles dangereuses ?

Fascinantes, les grandes marées attirent de nombreuses personnes sur les plages. Elles permettent par exemple aux amateurs de pêche à pied de faire de jolies trouvailles ou aux passants de s’aventurer un peu plus loin sur la plage. Ce qui pousse les autorités à appeler à «la plus grande prudence tous les usagers de la mer». «Quelques minutes peuvent parfois suffire pour être isolé par la marée montante», prévient le préfet maritime de la Manche dans son communiqué. La préfecture rappelle également qu’en 2023, 344 personnes s’étaient retrouvées isolées par la marée.

Pour s’assurer de pouvoir se balader sans se mettre en danger, les différentes préfectures concernées ont listé les choses à faire et à ne pas faire. Dans un communiqué, le préfet du Finistère demande aux promeneurs de respecter «impérativement les horaires de marée» et d’anticiper la remontée de la mer. Il ne faut pas partir seul et prévenir son entourage. Le mieux est également de disposer d’un moyen de communication pour pouvoir alerter les secours.

Où peut-on le mieux les observer ?

Si se promener sur la plage peut s’avérer dangereux, il n’y a aucune contre-indication à la contemplation de ce phénomène depuis un point de vue en hauteur. L’Agence nationale du tourisme français conseille le Mont-Saint-Michel, les villes fortifiées de Saint-Malo ou de La Rochelle, ainsi que Guéthary, un village typiquement basque légèrement en hauteur.