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Libération
Reportage

«Il suffit d’une braise et ça part» : dans les Alpes-Maritimes, des gardes forestiers saisonniers alertent sur les risques d’incendie

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Après les gros feux de 2017, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est dotée d’une garde régionale forestière composée de jeunes de 18 à 25 ans pour faire de la prévention, l’été, en complément du travail des pompiers. Alors que la vigilance est montée d’un cran et qu’apparaissent les premiers signes de sécheresse, «Libé» a suivi deux de ses membres en patrouille au lac du Broc.

Anne-Juliette Auffray-Amen et Nolwenn Beauduin, deux GRF, en patrouille dans l'Estéron, le 8 juillet 2025. (Laurent Carre/Libération)
ParMathilde Frénois
correspondante à Nice
Publié le 09/07/2025 à 18h07

Le paquet de cigarettes est encore fermé. Le briquet attend à côté. Maël vient de s’asseoir sur la table de pique-nique au bord du lac du Broc (Alpes-Maritimes). Après un mardi matin à travailler sur un chantier, il profite du bruit des cigales et du bord de l’eau. D’abord, il engloutit son sandwich triangle, ensuite il grillera une clope pour se détendre. Anne-Juliette Auffray-Amen et Nolwenn Beauduin arrivent à temps. «C’est interdit de fumer, informe le binôme. Il faut être très prudent avec le vent et la vigilance incendie.» A 22 et 25 ans, elles font partie de la garde régionale forestière (GRF). Elles ont pour mission la «surveillance et l’information sur la prévention des feux de forêts». Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), 250 jeunes participent au renforcement de la surveillance des massifs jusqu’au 31 août. Les pompiers ne sont pas les seuls à lutter contre le feu.

Maël cherche désespérément un cendrier dans son sac. Il développe sa théorie selon laquelle «la braise rouge, il y a moyen que ça prenne feu», mais «pas la cendre qui est froide». Anne-Juliette Auffray-Amen