Des quartiers entiers rayés de la carte. Les puissants incendies ravageant Los Angeles depuis mardi 7 janvier n’ont pas lieu n’importe où : seules les banlieues situées dans le nord de la ville, les plus boisées, sont pour le moment concernées. Avec une végétation luxuriante mais terriblement asséchée, ces zones pavillonnaires remplissaient toutes les conditions pour propager l’incendie, faisant de celui-ci le plus destructeur de l’histoire de la mégalopole américaine.
L’aménagement et l’étalement urbain de Los Angeles, au cœur d’un climat méditerranéen particulièrement propice aux flammes, interroge. Pour Anne-Lise Boyer, géographe à l’université de l’Arizona et