La situation empire. Un corps a été découvert ce mardi 13 août dans une usine détruite par l’un des violents incendies qui font rage depuis dimanche dans la banlieue nord-est d’Athènes, a rapporté l’agence officielle ANA. Ce corps, vraisemblablement celui d’une femme d’une soixantaine d’années, a été découvert dans une usine à Patima Halandriou, dans une municipalité dont les 70 000 habitants ont été en partie évacués lundi.
L’incendie, dont les fumées recouvrent une partie de la capitale, s’est déclenché dimanche 11 août après-midi à Varnavas, à 35 km au nord-est d’Athènes, et sa propagation rapide a contraint le pays à lancer un appel à l’aide. Les flammes, attisées par des vents puissants, atteignent par endroits une hauteur de 25 mètres et forment un front d’environ 30 km, selon la télévision d’Etat ERT.
Europe
Ce mardi matin à l’aube, un premier contingent de 91 sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile est parti de Brignoles (Var, sud-est) à bord de plusieurs véhicules de lutte pour prêter main-forte aux pompiers grecs. Ils font partie des quelque 180 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs mais aussi 55 camions envoyés en renfort, dans le cadre d’un mécanisme de protection civile de l’Union européenne créé en 2001, qu’avait annoncé lundi le ministre démissionnaire de l’Intérieur français, Gérald Darmanin.
«On s’attend à trouver un feu qui est vraiment très conséquent […] qui doit être sur 15 000, 16 000 hectares. Donc ça veut dire des très grands secteurs», a expliqué la capitaine à la tête de la première compagnie d’intervention de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile numéro 7. Des renforts d’autre pays faisant partie de l’Union européenne sont aussi attendus ce mardi, notamment de Turquie et de Serbie.
Une situation extrême, qui ravive les souvenirs de la catastrophe de l’incendie de Mati, la zone côtière proche de Marathon où 104 personnes sont mortes en juillet 2018 dans une tragédie imputée aux retards et aux erreurs d’évacuation.