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Interview

Incendies meurtriers au Chili : «On va vers une extrémisation du climat»

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Les flammes qui ravagent le Chili depuis vendredi 2 février sont les conséquences d’un ensemble de facteurs liés au réchauffement climatique, estime Davide Faranda, directeur de recherche en climatologie au CNRS.
Un incendie ravage une zone habitée, sur les hauteurs de Viña del Mar (Chili), le 3 février 2024. (Javier Torres/AFP)
publié le 5 février 2024 à 19h06

La plus grande tragédie climatique au Chili depuis plus de dix ans. Depuis plusieurs jours, le centre du pays est ravagé par des murs de flammes indomptables, ayant causé la mort de 122 personnes, selon un nouveau bilan provisoire ce lundi 5 février. Les incendies ont ravagé plus de 43 000 hectares de forêt et détruit des milliers d’habitations. Davide Faranda, directeur de recherche en climatologie au CNRS et spécialiste des événements météorologiques extrêmes, revient pour Libération sur les causes d’un tel phénomène et sur la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour éviter d’en refaire l’expérience.

Pour quelles raisons les incendies au Chili sont-ils si dévastateurs ?

C’est une combinaison de trois facteurs : des températures très élevées, au-delà de 40 °C, accompagnées d’un air très sec et de vents modérés à forts qui soufflent sur le territoire et rendent les feux particulièrement difficiles à maîtriser. Si, ici, nous sommes en hiver, de l’autre côté de l’Atlantique, ils sont en plein été austral et subissent une importante canicule. Il faut également garder en tête que le Chili est un pays avec