Précipitations intenses, crues records, inondations historiques… Le Pas-de-Calais fait face depuis le 2 novembre a une accumulation de phénomènes météorologiques dévastateurs. Ce mardi 14 novembre, alors que Météo France plaçait à nouveau le département en vigilance orange pluie-inondation et en vigilance jaune pour vent et vagues-submersion, Emmanuel Macron a déclaré sur place que quelque 240 communes seront classées en catastrophe naturelle. Soit les 214 du Pas-de-Calais qui en avaient fait la demande et «une trentaine dans le Nord», selon le président.
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En parallèle, il a annoncé le déblocage d’un «fonds de soutien» de 50 millions d’euros à destination des collectivités touchées. Un autre «fonds exceptionnel de soutien» pour les agriculteurs, y compris ceux de Bretagne et Normandie touchés par les tempêtes, sera également lancé. Il viendra en complément du régime de calamité agricole, «pour à la fois accompagner les besoins en investissements et les pertes de production», a précisé le président aux agriculteurs venus à sa rencontre.
Le statut d’état de catastrophe naturelle avait été promis dès la semaine dernière par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Il permet aux sinistrés d’être indemnisés des dommages causés par ladite catastrophe naturelle à leurs biens matériels uniquement - les préjudices corporels ne sont pas concernés. Les habitants ont dû déclarer en mairie les dégâts subis, puis ce sont les communes qui, à leur tour, ont transmis une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Macron reconnaît qu’il faut «améliorer le système» du réseau fluvial et de canaux
Une commission interministérielle, présidée par le ministère de l’Intérieur, est chargée de donner un avis sur chaque dossier communal : en se basant sur les expertises techniques réalisées sur le terrain, la commission tranche sur le caractère naturel et l’intensité anormale du phénomène. Emmanuel Macron a tenu à rassurer : «toutes les communes qui l’ont demandé» vont bénéficier d’une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Reportage
Interpellé par de nombreux habitants sur l’état désastreux du réseau fluvial et des canaux dans le nord de la France, le président acquiesce : «Vous avez raison, il faut que l’on arrive à améliorer le système. Parce que ça [les inondations], on ne l’avait jamais vu, mais rien ne nous dit qu’on ne le reverra pas dans les années qui viennent». S’ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines. Et amenés à provoquer davantage de dégâts.