Un pays européen figure au premier rang mondial sur la gestion de l’eau et de la protection contre les inondations : les Pays-Bas, où près de 60 % de la population est vulnérable aux inondations. Leur mantra, cesser de bloquer les cours d’eau avec des digues et des barrages, et les libérer dans le but de mieux les contrôler. L’objectif est de leur rendre toute leur liberté pour les crues, sans que cela ne provoque de conséquences pour les locaux.
«Au milieu des années 80, des écologistes ont proposé cette méthode alternative à la construction des 20 000 km de digues existantes, méthode jusqu’alors la plus répandue dans le pays. Il s’agissait de rendre à la nature ce qui lui appartenait. Et, automatiquement, si les rivières ont davantage d’espace, le niveau d’eau sera abaissé si d’éventuelles inondations se produisent», explique Erik Mosselman, ingénieur hydraulique chez Deltares, le principal institut néerlandais de recherche appliquée dans le domaine de l’eau, du sous-sol et des infrastructures.
Après les années 90, changement de cap
«Cette idée n’a pas immédiatement été appréciée par le gouvernement, qui la jugeait trop drastique et radicale. Mais de nombreuses critiques commençaient alors à être émises à l’égard des