Le réchauffement climatique rend les événements météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses. Dimanche 21 et lundi 22 septembre, de forts orages ont provoqué des dégâts suffisants pour déclencher la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, ce samedi. «Les départements des Bouches-du-Rhône, des Côtes-d’Armor, du Vaucluse et du Var ont été touchés par des inondations et des orages particulièrement intenses», a rappelé sur son compte X Bruno Retailleau, qui avait «immédiatement décidé de déclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour les communes concernées».
Ce statut permet «d’initier rapidement les démarches d’indemnisation pour les citoyens touchés», a ajouté le ministre de l’Intérieur démissionnaire. Lundi, une femme de 55 ans avait été retrouvée morte dans son véhicule à Ploumagoar, dans les Côtes-d’Armor, après avoir été bloquée sur une route inondée.
Quatre autres départements du sud de la France avaient été placés en vigilance orange par Météo-France pour pluie-inondation ou orages, et des valeurs «inédites» de précipitations ont été enregistrées à Avignon (101,4 mm en deux heures) ou encore 86,6 mm en deux heures à Eyragues (Bouches-du-Rhône). Les matchs de football entre l’OM et le PSG ou de rugby entre Toulon et La Rochelle avaient également été reportés.
Ces épisodes pluvieux méditerranéens tendent à être plus intenses sous l’effet du réchauffement climatique, rappelle Météo-France sur son site internet. A l’horizon 2100, ces pluies intenses pourraient augmenter de «15 % en moyenne» sur le territoire français, et jusqu’à «20 % sur la moitié nord du pays», précise la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (Tracc). Diminuer les émissions de gaz à effet de serre permettrait d’éviter que la situation n’empire et que ces événements ne deviennent encore plus fréquents et intenses.