Une course contre la montre. Ce lundi 11 mars à 9 heures, les recherches ont repris de plus belle pour tenter de retrouver les quatre personnes toujours disparues après les violentes intempéries qui ont balayé le Sud-Est de la France ce week-end. Les fortes précipitations, qui ont fait quatre morts dans le Gard et un dans l’Hérault, ont gonflé les rivières et entraîné d’importantes crues.

Plus de 300 pompiers, gendarmes et autres secouristes ont été mobilisés dimanche, avec bateaux, hélicoptères, drones et chiens.

Le commandant du groupement de gendarmerie du Gard, Eric Chuberre, précise au micro de RTL ce matin que la mobilisation se poursuit «avec les gendarmes du territoire, les brigades nautiques, des équipes de plongeurs, des équipes de drones, des hélicos, et peut-être les chiens, mais leur travail dans ces conditions est compliqué».

Les recherches avaient été suspendues dimanche à la tombée de la nuit, «car compte tenu de la situation des cours d’eau, l’intervention est extrêmement dangereuse», a déclaré le directeur départemental adjoint des pompiers du Gard, Thierry Carret. Le dispositif sera «remis en place [lundi] matin et recalibré en fonction de la baisse des cours d’eau», avait-il expliqué.

Dans les immenses cours d’eau, l’eau boueuse et le fort débit ont compliqué le travail des plongeurs. Il y a «énormément de matériaux charriés par l’eau et la boue comme des troncs, des branches d’arbres qui fabriquent des amas dans lesquels potentiellement, les corps pourraient être bloqués», développe le colonel Eric Agrinier, des pompiers du Gard à France Bleu. A mesure que la décrue du Gardon s’opère, la difficulté pour les équipes de secours sera d’arriver à fouiller toutes les nouvelles zones désormais accessibles. Soit des kilomètres de berges où il faudra repartir de zéro. En ce sens, les pompiers du Gard seront soutenus par le renfort d’hommes venus des départements limitrophes de l’Hérault, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.

Parmi les quatre personnes toujours recherchées, deux sont des enfants, âgés de 4 et 13 ans, emportés par les flots dans le Gard alors qu’ils se trouvaient dans une voiture tentant de traverser vers 23h30 samedi un pont submersible sur le Gardon au niveau du village de Dions. Les quatre victimes déjà retrouvées mortes dans ce département avaient elles aussi tenté de franchir des ponts submersibles sur les cours d’eau sortis de leur lit.

Un homme est également porté disparu en Ardèche. Il s’agit du responsable d’une centrale hydroélectrique de Saint-Martin-de-Valamas, qui était parti contrôler son installation. Enfin, la préfecture de l’Hérault a fait état de deux victimes supplémentaires ce lundi après-midi : un homme retrouvé mort dans le fleuve Hérault à hauteur de la ville de Pézenas, ainsi qu’une femme qui l’aurait accompagnée. On ignore encore les circonstances de leur disparition.

Mise à jour : à 16 h 26, avec l’ajout de la déclaration de la préfecture de l’Hérault ajoutant un mort et une disparue.