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Intempéries : le gouvernement annonce un fonds de 80 millions d’euros pour soutenir les agriculteurs sinistrés

La création de ce fonds d’aide, révélé par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, ce mercredi 14 novembre, doit venir en soutien des agriculteurs touchés par les tempêtes Ciaran et Domingos, ainsi que les inondations.
A Bourthes, dans le Pas-de-Calais, le 10 novembre 2023. (Stéphane Dubromel/Libération)
publié le 15 novembre 2023 à 12h04

Les agriculteurs sinistrés en novembre par les tempêtes et les inondations en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France pourront bénéficier d’un «fonds de 80 millions d’euros», a annoncé ce mercredi 15 novembre le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. «Pour ce qui est du monde agricole - je cumule Bretagne, Normandie, Hauts-de-France […], c’est un fonds de 80 millions d’euros qui permettra de couvrir à la fois les pertes de récolte mais aussi les pertes d’investissement qui ne seraient pas couvertes par les sujets d’assurance», a déclaré le ministre sur France Info.

«On a fait un fonds qui permet d’éviter […] les trous dans la raquette» dans la prise en charge des dégâts, a précisé Marc Fesneau. Les tempêtes Ciaran et Domingos, puis les précipitations qui ont fait déborder des cours d’eau dans les Hauts-de-France, affectent durement les agriculteurs de ces régions, qui ont des serres arrachées, des bâtiments inondés ou des cultures sous les eaux.

200 bovins morts dans les crues

Un «fonds exceptionnel de soutien» pour les agriculteurs avait déjà été évoqué lors d’un déplacement mardi dans le Pas-de-Calais du chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Sans donner de montant, Marc Fesneau avait précisé dans la soirée sur X (ex-Twitter) que ce fonds visait à «accompagner les agriculteurs dans le rachat de matériel et soutenir les trésoreries».

Sur France Info ce mercredi, le ministre a expliqué qu’«une centaine» d’exploitations du nord de la France avaient des «bâtiments inondés mais il y a aussi des terres inondées, des cultures inondées». 200 bovins ont péri, «noyés par la montée des eaux trop brutale», selon Marc Fesneau. Il y a aussi, d’après lui, «sans doute, plusieurs milliers d’hectares» de cultures de betterave à sucre qui «ne pourront pas être récoltées». Mais l’étendue des dégâts ne sera visible qu’à partir de la décrue.