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Libération
Thermomètre

Irak : plus de 50 °C enregistrés à Bagdad et dans le sud du pays

Selon les autorités irakiennes, 2025 est l’une des années les plus sèches depuis 1933, et les réserves en eau sont actuellement à 8 % de leur capacité.
Un homme dans le centre de Bagdad, le 27 juillet 2025, lors d'une forte vague de chaleur. (Ahmad Al-Rubaye/AFP)
publié le 28 juillet 2025 à 13h00

Des températures infernales ont gagné l’Irak. A Bagdad, la capitale, 51 °C ont été enregistrés à l’ombre, tout comme dans plusieurs provinces du sud du pays, ont annoncé ce lundi 28 juillet les services météorologiques. Une nouvelle vague de chaleur dantesque touche actuellement le pays, déjà durement frappé par les effets du changement climatique.

Le pays de 46 millions d’habitants subit une hausse des températures, des coupures de courant chroniques, des pénuries d’eau et des sécheresses annuelles. Les températures en été y atteignent souvent 52 °C.

Dans les rues animées de Bagdad, des passants fatigués cherchaient lundi un peu de répit en s’approchant des brumisateurs installés près des restaurants et des magasins. D’autres achetaient des bouteilles d’eau à des vendeurs ambulants pour se mouiller le visage pendant que des voitures s’arrêtaient sur le bord de la route pour refroidir leur moteur.

Les 51 °C ont été atteints à Bagdad, dans les provinces méridionales de Bassora, Missan, Dhi Qar et dans celle de Wasit, dans le centre du pays. Elles ont atteint 50 °C dans huit autres provinces et devraient légèrement baisser mercredi, selon le centre météorologique cité par l’agence de presse officielle Ina.

Protestations

Ces dernières années, des Irakiens se sont rassemblés chaque été pour protester contre les coupures d’électricité et les pénuries d’eau qui perturbent leur quotidien. Des centaines de personnes ont bloqué des routes et brûlé des pneus, vendredi et dimanche près des villes d’Hilla et Diwaniyah, au sud de Bagdad.

Selon le ministère des Ressources hydriques, cette année est l’une des plus sèches depuis 1933 et les réserves en eau de l’Irak sont actuellement à huit pour cent de leur capacité. Les autorités accusent également les barrages construits en amont dans les pays voisins, l’Iran et la Turquie, de réduire drastiquement le débit du Tigre et de l’Euphrate, qui irriguent l’Irak depuis des millénaires.

Dans la région, la Turquie a enregistré samedi 50,5 °C dans le Sud-Est, un record dans ce pays. La semaine dernière, une vague de chaleur a perturbé l’approvisionnement en eau et en électricité dans une grande partie de l’Iran.