Le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe scientifique du Groupement intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), a passé huit jours au sein de la délégation française à la COP28, qui a joué les prolongations à Dubaï avant de trouver un compromis sur une décision finale, adoptée ce mercredi 13 décembre. Il salue le fait que ce document mentionne les énergies fossiles pour la première fois dans l’histoire des textes onusiens. Tout en refusant de le qualifier d’historique car chacun peut le lire comme il le souhaite, y compris les producteurs d’énergies fossiles.
Comment qualifier la décision finale adoptée à l’issue de la COP28 ?
Je ne veux surtout pas être trop négatif, mais je n’irais pas jusqu’à parler d’une décision historique. Il était clair que le succès ou l’échec de cette COP allait se construire autour de la mention de «sortie des énergies fossiles». Les combustibles fossiles sont là, c’est la première fois qu’ils sont cités malgré l’appel de l’Opep à ne pas le faire. C’est logique puisque les fossiles sont responsables de 75 % des émissions de gaz à effet de serre, c’est u