C’est l’un des plus infatigables VRP de la cause climatique. De conférences grand public en débat avec des étudiants, le climatologue et glaciologue Jean Jouzel (1), coauteur en 1987 d’un article prémonitoire dans la revue Nature démontrant le lien entre augmentation de la température et émissions de CO2, membre du Giec entre 1994 et 2015, le répète : il est encore temps d’agir pour léguer une planète habitable. Alors que le résumé de huit années de travaux de ce groupe d’experts missionnés par l’ONU est dévoilé ce lundi, il nous en livre sa propre synthèse. Avec la liberté d’esprit du jeune homme qui chassait les grêlons en Antarctique pour sa thèse, quand certains autres boomers massacraient l’environnement.
A quoi sert la synthèse de quelque 10 000 pages de travaux du Giec, dévoilée ce lundi ? N’est-ce pas une redite de six rapports déjà publiés ?
Il ne peut pas y avoir de nouveautés scientifiques car les trois principaux rapports écrits depuis 2018, par trois groupes d’experts différents, ont déjà mis à jour l’état de la science : sur les causes du dérèglement climatique ; sur les conséquences de celui-ci ainsi que sur la nécessaire adaptation ; et enfin sur les solutions envisageables pour en limiter les effets. Chaque groupe avait élaboré un texte de son côté. Ce nouveau rapport, concocté par des représe