Comme prévu par Météo-France, la barre des 30 degrés a été franchie ce vendredi dans le Sud-Ouest. Il a fait 32,2 °C à Ger (Pyrénées-Atlantiques) et 31,1 °C à Campistrous (Hautes-Pyrénées), des températures jamais atteintes dans ces villes en octobre. Ces villes font partie des six communes qui ont battu leur record mensuel. C’est aussi le cas à plus de 1 000 mètres d’altitude, à Deux-Verges, dans le Cantal, où il a fait 24,1 °C et à Fix-St-Geneys, en Haute-Loire, avec 24,9 °C.
«La France vient de vivre la journée la plus chaude post-20 octobre depuis le début des relevés météorologiques fiables avec 19,45°C», a twitté l’agroclimatologue Serge Zaka. Le précédent record datait du 26 octobre 2006, avec 18,9°C de température moyenne au niveau national.
🌡️ 28/10/2022 🌡️
— Météo-France (@meteofrance) October 28, 2022
➡️ Quelques #records de T°C mensuels :
🔴Ger (64) avec 32.2°C (précédent record 30.9°C le 13/10/2019)
🔴Campistrous (65) avec 31.1°C (précédent record 29.8°C le 07/10/2009)
🔴Courpiere (63) avec 28.6°C (précédent record 28.5°C le 04/10/2004)
Partout en France, l’anomalie par rapport aux normes de saison est particulièrement marquée. Le thermomètre indiquait cet après-midi 31,8 °C à Tarbes, soit 14 degrés de plus que les normales saisonnières. A Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), avec 27,8 °C, c’était 11 degrés de trop. A Strasbourg, l’écart était de 11 degrés, avec 24,6 °C. Entre jeudi et vendredi, plusieurs villes ont aussi connu une «nuit tropicale», où la chaleur ne descend pas sous les 20 °C : Biarritz et Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, Biscarrosse dans les Landes et même Lussac-Les-Chateaux dans le Poitou.
Octobre record
Cet épisode de chaleur tardif, inédit par son intensité et sa durée à cette époque de l’année, est une nouvelle illustration du changement climatique. Il participe à prolonger la sécheresse de cet été et fait craindre une recharge insuffisante des nappes phréatiques dans les mois à venir, ce qui pourrait poser des problèmes pour l’approvisionnement en eau potable à plus long terme. Les températures élevées de cette fin octobre bouleversent aussi la faune et la flore. Elles désynchronisent les plantes, les animaux et les insectes.
A lire aussi
La journée de jeudi avait déjà été remarquable, avec une anomalie de température de +6,5 degrés en moyenne au niveau national. La fournaise automnale a atteint son maximum ce vendredi, mais les chaleurs devraient encore se poursuivre jusqu’au début du mois de novembre.
Ces dix derniers jours, le mercure a été en moyenne supérieur de 4 °C par rapport aux normales, un record à cette époque de l’année, selon Météo France. Les écarts de chaleur sont encore plus marqués que cet été de canicule, où il a fait en moyenne 2,5 °C de plus que la norme. Le mois d’octobre, déjà annoncé comme le plus chaud jamais enregistré en France, prolonge une année délirante au niveau climatique : depuis neuf mois d’affilée, l’Hexagone connaît des températures supérieures à la normale.