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Libération
A chaud

La canicule a provoqué au moins 80 décès de plus qu’un mois de juillet normal

Selon les premières estimations de Santé publique France publiées ce mercredi 2 août, il y a eu au moins 80 décès de plus que la normale au cours des quelques jours de canicule qui ont frappé la France début juillet.
Santé publique France prévoit de donner à la fin de l’été un bilan de la surmortalité sur l’ensemble de la saison, ainsi qu’une première estimation des morts uniquement attribuables à la chaleur. (Frederic Scheiber/Hans Lucas.AFP)
publié le 2 août 2023 à 15h54

La fraîcheur passagère ne doit pas faire oublier que 2023 est une année anormalement chaude. Un peu partout sur la planète, le mois de juillet a battu tous les records. En France, après un mois de juin particulièrement bouillant, le mois de juillet a été le 18e d’affilée au-dessus des normales saisonnières. De quoi entraîner au moins 80 décès de plus que la normale au cours des quelques jours de canicule qui ont frappé le pays, selon Santé publique France.

«Au moins 80 décès en excès toutes causes confondues - 3,8 % - ont été estimés durant cette canicule dans les départements concernés», a résumé dans un communiqué Santé publique France ce mercredi 2 août. Phénomène dont la fréquence est amplifiée par le réchauffement climatique, une canicule se définit par une période de chaleur prolongée sans interruption pendant plusieurs jours.

Plus spécifiquement, Santé publique France fait état, pendant la canicule de juillet, de deux décès pouvant être considérés comme des accidents de travail liés à la chaleur.

Un bilan autour de la surmortalité prévu à la fin de l’été

L’une de ces canicules a frappé une vingtaine de départements français entre le 7 et 13 juillet, l’une des nombreuses manifestations mondiales d’un mois évalué comme le plus chaud de l’histoire de la planète. Ces départements, qui rassemblent un cinquième de la population métropolitaine, se trouvent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand-Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les estimations de Santé publique France sont encore préliminaires à plusieurs titres. Elles se basent, par exemple, sur des données de mortalité qui ne sont pas encore complètes. Surtout, elles n’évaluent pas exactement les morts directement dues aux canicules. Pour l’heure, ces données ne permettent que d’indiquer à quel point l’ensemble des décès a dépassé la normale pendant cette période.

L’agence prévoit de donner à la fin de l’été un bilan de la surmortalité sur l’ensemble de la saison, ainsi qu’une première estimation des morts uniquement attribuables à la chaleur.