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La canicule de juin rendue 2,5°C plus chaude par le changement climatique

Une étude publiée par des climatologues ce lundi 23 juin confirme que le climat, chamboulé par les activités humaines, a bien surchauffé la première vague de chaleur de 2025 en Europe de l’Ouest.
En ce mois de juin 2025, la canicule a été particulièrement précoce, avec des températures jusqu’à 7°C plus chaudes que la normale de saison. (Gonzalo Fuentes/Reuters)
publié le 23 juin 2025 à 17h28

La France est à peine sortie de sa 50e vague de chaleur (depuis le début des relevés en 1947) que des scientifiques calculent déjà le rôle joué par le changement climatique dans cet épisode bouillant qui a globalement concerné l’Europe de l’Ouest. Une étude publiée ce lundi 23 juin sur le site du réseau de scientifiques Climameter, spécialisé dans les phénomènes extrêmes, explique que cette vague a été 2,5°C plus chaude que lors d’événements similaires par le passé (sur la période 1950-1986). Les températures très élevées, qui ont duré du 20 au 22 juin à l’échelle du continent, sont donc bien «exacerbées par le changement climatique d’origine humaine», concluent les auteurs, des climatologues de laboratoires français, italiens et suédois. La variabilité naturelle du climat a «probablement joué un rôle mineur», précisent-ils.

La canicule a été particulièrement précoce, avec des températures jusqu’à 7°C plus chaudes que la normale de saison. «Ce n’est plus un phénomène rare. C’est notre climat», a souligné le chercheur Davide Faranda, un des auteurs de l’étude, sur X.

Des canicules plus précoces

Dans l’Hexagone, «les régions du centre et du sud-ouest ont enregistré des températures supérieures à 37°C», rappellent les scientifiques. La France n’a pas été le seul pays touché puisque l’Italie, le Royaume-Uni ainsi que l’Espagne ont également connu une intense vague de chaleur.

Le réchauffement climatique rend ces événements plus précoces, plus fréquents, plus longs et plus intenses. Le rythme s’accélère, puisque la France connaît deux fois plus d’épisodes bouillants depuis les années 2000. Et cela devrait encore s’accentuer : les canicules pourraient durer deux mois consécutifs à l’avenir dans une France à + 4°C, selon une étude publiée en mars par Météo France. Elles pourraient survenir dès la mi-mai et persister jusqu’à fin septembre.

Ce début de semaine, les fortes chaleurs n’ont pas totalement quitté l’Hexagone puisqu’un «épisode de chaleur persistant» est en cours dans le Sud. Le Rhône et l’Isère resteront en vigilance orange canicule mardi. Et les températures vont repartir à la hausse en fin de semaine dans le pays.